En ce matin printanier, le Grand Prix de l’Eloquence, organisé comme chaque année par le prestigieux Lions Club, avait réuni ses douze finalistes, élèves de 3ème des villes de Garches, Vaucresson et bien sûr, Saint-Cloud !
Parmi eux, Baptiste Appert, Eléonore Jakubik et Florent Pin, tous trois élèves de 3ème 6 au collège Emile Verhaeren, allaient devoir montrer leur talent de rhétorique devant un parterre de gens venus nombreux. Dans l’assistance se trouvaient notamment les deux professeurs de Lettres, Armelle Diodati et Sandra Leroy, qui avaient formé et conseillé nos trois orateurs en herbe dans cet ambitieux projet. Monsieur Degorre, notre Principal, était aussi présent pour soutenir sa valeureuse équipe.
Le sujet que devait traiter les jeunes candidats portait sur une citation de Sacha Guitry : « Ce qui ne me passionne pas m’ennuie. »
Les prestations furent, de l’avis de tous, très impressionnantes par leur profondeur et leur maturité. Le jury, composé notamment d’Edith Sagroun, ( qui représentait Saint-Cloud en tant que Conseillère Municipale Déléguée à la Jeunesse), a eu du fil à retordre pour départager les gagnants : « Vous nous avez passionnés », ce qui nous a beaucoup « ennuyés » ! », a d’ailleurs déclaré non sans humour Maître David Marais, ténor du Barreau et membre lui aussi du jury.
Ainsi, après d’insoutenables minutes d’attente, c’est Florent Pin qui est sorti grand vainqueur !
Le jeune homme a en effet su séduire le jury par sa simplicité et son humilité. Légèrement souriant, la voix posée, la diction claire, le regard paisible mais déterminé, il a traité le sujet à partir de ses expériences personnelles et en faisant passer ce beau message que, quel que soit notre âge, très jeunes ou très âgés, nous nous recréons toujours de nouvelles passions et ce, même au crépuscule de notre vie.
Ainsi, Florent participera en juin au Concours Régional des élèves de 3ème et sera aussi invité à assister au fameux Concours d’Eloquence du Barreau de Paris où s’affrontent les jeunes avocats les plus brillants.
Quant à Eléonore et Baptiste, ils n’ont sans nul doute pas démérité !
Baptiste, très investi, a su étayer son argumentation à l’aide de références philosophiques, littéraires, scientifiques voire artistiques, allant même jusqu’à citer Emile Zola : « Je préfère crever de passion que de crever d’ennui. »
De son côté, Eléonore a ému l’assistance en donnant sa propre vision du sujet ; que la vie est faite d’une palette d’émotions et que l’ennui, comme la tristesse, en font inexorablement partie.
ML Pancrazi