Diagnostic d’établissement sur l’alimentation 2020-2021

Le diagnostic est élaboré à partir des résultats de 3 enquêtes :

  • Une enquête d’un groupe-action composé de 6 éco-délégués à partir du questionnaire proposé par éco-école
  • Une enquête d’un collectif de parents à la cantine du collège
  • Le constat d’un professeur d’EPS sur le petit déjeuner auprès d’une classe de 6ème

**I. Les résultats de l’enquête du Groupe-Action « diagnostic-alimentation » des éco-délégués.

***Sensibilisation et communication

Ces dernières années, le collège n’a pas particulièrement réalisé d’action en lien avec l’alimentation. Il a organisé en septembre 2019 la « course contre la faim » sur la niveau 6ème, c’est-à-dire plus de 200 élèves, au profit de l’association « action contre la faim ».
Il n’y a pas eu de réflexion menée concernant les différentes sources de denrées alimentaires dans l’établissement (restaurant scolaire, goûters des élèves, vente de petits pains, etc.) ?
La demi-pension est prise en charge par l’entreprise Elior en contrat avec le Conseil départemental. Les menus sont communiqués d’avance sur leur site et par voie d’affichage.

**Connaissance et origine des produits

La provenance des produits servis au restaurant scolaire n’est pas connue des élèves, ni leurs modalités de fabrication (OGM, type d’élevage, origine...)
La signification des labels pouvant figurer sur les produits (biologique, équitable, label de qualité) est peu connue des élèves. Les produits biologiques sont privilégiés ponctuellement (journée bio). Les approvisionnements du restaurant scolaire ne sont pas issus d’une production locale.

***Elaboration des menus

Les cuisiniers travaillent à partir de produits semi élaborés. C’est l’entreprise Elior qui se charge de l’élaboration des menus, elle réunit régulièrement une commission des menus, à laquelle participent des parents. Des élèves peuvent y être invités.
Il n’y a pas de menus adaptés aux personnes végétariennes. Elior peut le faire mais le département ne l’a pas inscrit dans le contrat. Les impératifs alimentaires sanitaires sont pris en compte (Projets d’Accueil Individualisés, notamment pour les allergies), les impératifs religieux également (plats de substitution autant que possible). ELIOR propose périodiquement des « repas découverte » (végétarien, légumes d’antan, etc.) pour l’ensemble des élèves.

***Equilibre nutritionnel

Tous les élèves de sixième du collège travaillent en SVT sur l’équilibre alimentaire, cela fait partie du programme. La composition des menus est validée par une nutritionniste. Les objectifs nutritionnels fixés par le Haut conseil de la santé publique sont pris en compte.
Les élèves ont du choix dans les aliments, mais le choix se réduit ou devient inexistant en fin de service (situation également liée à une volonté de limiter le gaspillage alimentaire). Le choix des élèves reste libre.

***Déroulement des repas

Les élèves consacrent environ 20 minutes à leur repas, soit moins que ce qui est recommandé (environ 45 minutes). Cela est dû à leurs propres habitudes, mais aussi à des difficultés ponctuelles d’organisation. Près de 700 élèves mangent à la cantine, Deux services sont organisés, ainsi qu’un pré-service, mais il est parfois nécessaire d’accélérer le repas. Le problème se pose notamment en fin de service, notamment en début d’année lorsque l’organisation n’est pas achevée (edt, choix du nombre de repas,...).
la salle de restauration est agréable, l’environnement reste calme, même s’il y a parfois un peu de bruit.

***Gestion des déchets 

Le volume de ressources alimentaires gaspillé chaque jour au restaurant scolaire n’a pas été mesuré. Une action en vue de limiter le gaspillage a été voulue suite au travail effectué en 2019-2020, « la table du don », mais elle n’a pas pu se mettre en place à cause des contraintes sanitaires.
La question des déchets d’emballages du restaurant scolaire n’a pas été traitée.
Les déchets organiques sont triés et réutilisés. Ils sont revendus par Elior à une entreprise de biomasse.

**II. Résultats de l’enquête d’un collectif de parents à la demi-pension

Un groupe de parents a décidé de faire une enquête en 2019-2020 suite à des retours répétés d’insatisfaction des collégiens quant à la qualité du déjeuner, de remarques de collégiens qui « ne mangent pas toujours à leur faim » ou qui s’inquiètent du gaspillage.
La période d’observation a duré 3 semaines ; un questionnaire était proposé aux élèves, qui a connu 670 retours.

***De façon générale,

  • 40 % des élèves considèrent que c’était plutôt bon (60 % non)
  • 56 % des élèves indiquent qu’ils ont mangé en quantité suffisante, 44 % NON

***le menu :

  • L’entrée : 54 % n’en prennent pas, 13 % indiquent qu’il n’y en avait plus, 16 % l’ont trouvé trop froide, 17 % Ne se Prononcent Pas.
  • Le plat principal : Pour la température, 53 % le trouve trop froid, 44 % à la bonne température, 3 % n’ont pas pris de plat de plat principal (16 enfants). Concernant la Cuisson, 51 % Pas assez cuit ; 14 % Trop cuit, 35 % Parfaitement cuit.
  • Le dessert : 38 % l’ont considéré bon, 31 % Bof, 17 % ne l’ont pas apprécié, 11 % n’ont pas pris de dessert, 3 % ont indiqué qu’il n’y avait pas de dessert (18 enfants)
  • Le pain : 96 % disent qu’il y en avait, 4 % qu’il n’y en avait pas, le pain était à volonté pour 43% et non pour 57%.

***Le gaspillage :

  • Ce que j’ai laissé sur mon plateau : 42 % laissent au moins la moitié voire plus, 32 % Le quart de ce que j’ai pris 26% Rien du tout : j’ai tout mangé.
  • Ils jettent une grande partie parce ce que 60 % Ce n’était pas bon, 8 % Je n’avais plus assez faim.

**III. Le constat d’un professeur d’E.P.S. sur le petit déjeuner

Nous avons interrogé M. Pointeau, professeur d’EPS au collège Verhaeren, qui a mené un projet « nutrition » avec une classe de 6ème.
Considérez-vous que les collégiens ont une bonne alimentation ?
- Les élèves sont trop nombreux à ne pas bien manger, quel que soit le repas. Certains ne prennent pas de petit déjeuner et cela se ressent en EPS avec de nombreux malaises : c’est un constat alarmant que je fais depuis que j’ai commencé à travailler. Autre constat : les élèves de Verhaeren sont trop nombreux à manger des chips et autres bêtises dès 7h le matin, le passage aux superettes d’à côté étant une routine pour beaucoup...
Est-il important d’enseigner la nutrition ?
- La nutrition est, à mon sens, très importante et trop peu connue des élèves. Ils s’y connaissent vaguement, voire pas du tout, et négligent l’impact que cela peut avoir sur eux, leur santé, leur comportement, leur travail, etc.. Ou alors, ils connaissent les méfaits (obésité, le sucre, c’est mal...) mais ne savent pas pourquoi. Cela me semble donc important d’enseigner la nutrition. J’ai discuté avec la professeur de SVT sur ce qui avait été vu ou allait être vu avec eux, ainsi que la documentaliste du collège qui a pu fournir de la documentation du CDI à ce sujet. J’ai donc conçu un projet nutrition autour du petit déjeuner. Il est important de parler de nutrition très tôt, avec les plus jeunes au collège
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